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FICP : Pourquoi 2025 pourrait marquer une nouvelle aggravation des difficultés financières des ménages

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    Concilys
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  • 3 min de lecture

Le FICP (Fichier des incidents de remboursement des crédits aux particuliers) est souvent utilisé comme thermomètre social : lorsque les inscriptions montent, cela traduit généralement une montée des difficultés financières dans la population. Et même si l’analyse prospective reste délicate, les signaux actuels laissent penser que 2025 pourrait connaître une nouvelle dégradation de la situation.

Sans prédire l’avenir, on peut dire ceci : les conditions sont réunies pour que la pression augmente encore.


1. Un niveau de fichage déjà élevé en 2024–2025


Les dernières statistiques montrent que :

  • Plus de 2,14 millions de personnes étaient inscrites au FICP fin 2024.

  • Les incidents de paiement restent majoritaires (environ 80 % des fichages).

  • Les dépôts de dossiers de surendettement ont bondi de +10,8 % en 2024, une hausse exceptionnelle alors même que les années précédentes marquaient une baisse continue.


En 2025, les inscriptions nouvelles observées sur les premiers mois restent stables… mais à un niveau déjà élevé. Et l’histoire récente montre que les retournements peuvent être rapides lorsque le contexte économique se tend.


2. Inflation, coût de la vie et taux d’intérêt : un cocktail toujours explosif


Même si l’inflation globale a ralenti, les prix essentiels restent particulièrement élevés :

  • Alimentation

  • Énergie

  • Carburant

  • Logement


Pour beaucoup de ménages, la situation est paradoxale : l’inflation « baisse » mais les dépenses contraintes, elles, continuent d’augmenter.


À cela s’ajoutent des taux d’intérêt encore hauts par rapport à 2020-2021 : ceux qui ont emprunté ou renégocié récemment se retrouvent avec des mensualités importantes. Ce contexte génère mécaniquement plus :

  • de retards de paiement,

  • d’incidents bancaires,

  • de besoins de crédit à court terme (souvent refusés),

  • donc… de risques d’inscription au FICP.


3. Les ménages précaires en première ligne


L’INSEE et la Banque de France convergent sur un point : ce sont les ménages les plus modestes qui absorbent le choc en premier.

Plusieurs tendances jouent contre eux :

  • revenus stagnants face au coût de la vie,

  • recours plus fréquent au crédit à la consommation,

  • incapacité à absorber une dépense imprévue,

  • quasi-impossibilité d’accéder à un crédit pour restructurer.

Les acteurs de terrain remontent tous la même chose : les tensions budgétaires n’ont jamais été aussi fortes depuis 10 ans.


4. Pourquoi 2025 pourrait voir les difficultés s’amplifier


Sans affirmer ce qui va se passer, plusieurs signaux faibles convergent :


🔸 Rigidité du budget des ménages

Les dépenses contraintes avalent une part toujours plus grande du revenu.


🔸 Fin progressive de certaines aides exceptionnelles

Celles mises en place depuis le Covid ou la crise énergétique s’estompent.

🔸 Retour d’impayés sur le crédit conso

Les statistiques montrent déjà une légère reprise des incidents.


🔸 Risque d’une hausse du chômage fin 2025

Une détérioration du marché du travail pèserait mécaniquement sur les remboursements.

Sans être alarmiste, tout indique que la situation financière des ménages ne s’améliore pas — et pourrait même se tendre davantage d’ici fin 2025.

5. Le rôle clé du FICP dans cette période sensible


Le FICP n’interdit pas systématiquement d’obtenir un crédit, mais il freine fortement :

  • l’accès à un emprunt,

  • la possibilité de restructurer ses dettes,

  • la gestion quotidienne (moyens de paiement, découvert...).


Pour les personnes déjà fragiles, être fiché signifie souvent l’impasse financière. Dans ce contexte, des solutions alternatives — montages intrafamiliaux, portage, ingénierie patrimoniale — deviennent essentielles pour éviter les situations irréversibles.


Conclusion : 2025 sera probablement une année sous tension


Sans tomber dans la prédiction, l’analyse des indicateurs actuels conduit à une lecture simple :

➡️ La situation ne montre aucun signe réel d’amélioration.

➡️ Les ménages restent sous pression.

➡️ Le nombre de personnes en difficulté financière pourrait donc augmenter.


Ce n’est pas un scénario certain, mais c’est l’option la plus plausible au vu des signaux économiques de 2024–2025.

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