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Les inscriptions au FICP ont retrouvé leur niveau d'avant-Covid

Les chiffres de la Banque de France montrent que les inscriptions au Fichier des Incidents de Crédit des Particuliers (FICP), qui étaient en moyenne de 71 179 inscriptions par mois en 2019, sont revenus à leur niveau d'avant-Covid, en 2023, avec une moyenne de 71 287.


La phase Covid


Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le déclenchement du confinement n'a pas eu d'impact significatif sur les chiffres de début d'année 2020 (70 020 inscriptions pour le mois de janvier, 71 058 en avril). C'est, en revanche, à partir du déconfinement que l'on constate une forte chute du nombre d'inscriptions au fichier (chute vertigineuse de 70 663 en mai 2020 à 52 558 en août 2020).


L'explication de ce phénomène est incertaine. Selon nous, une attention doit être portée au fait que l'encours de crédit consommation a, en parallèle, fortement varié à la hausse sur la même période (+ 1,58 milliards d'euros en août 2020, le record annuel après un rattrapage colossal commencé en mai).


Le retour à la normale


Comme toujours, le niveau des inscriptions mensuelles a ensuite oscillé entre pics et accalmies avec une tendance haussière progressive : en 2021, la moyenne des inscriptions mensuelles s'est établie à 57 158 inscriptions avant de progresser, en 2022, vers les 64 548 inscriptions.


La crise et l'inflation


Comme nous le mentionnions au premier trimestre 2022, la hausse des inscriptions traduisait aussi une année 2021 marquée par une production (jugée par les commentateurs de l'époque) encourageante (+ 2,7 %) de crédits à la consommation. L'attention était alors focalisée sur les chiffres des dépôts de dossier de surendettement qui, depuis, se sont plutôt dégradés.


Quand on sait que les découverts bancaires (qui sont des crédits à la consommation) non-renfloués sont une cause de fichage FICP, il fallait s'attendre à ce que l'inflation importante qui s'est établie sur l'année 2022 oblige les ménages à recourir massivement à toutes les solutions de trésoreries disponibles, y compris les moins contrôlées. La conséquence directe semble être cette accélération du retour à la normale : de janvier 2022 à janvier 2023, le nombre d'inscriptions est passé de 58 458 à 74 087 soit une augmentation de 21 %.


Le record d'octobre 2019 (74 438 inscriptions) reste, à ce jour, toujours à battre mais une chose est sûre : le niveau d'avant-Covid a bel et bien été retrouvé.


Matthieu Perruchon

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